Cette semaine, l'Agence spatiale européenne (ESA) a annoncé la signature d'un contrat de près de 130 millions d'euros avec l'entreprise OHB System basée en Allemagne pour " la conception détaillée, la fabrication et les tests " de Hera.
Ce qui est présenté comme la première mission de défense planétaire de l'ESA est un projet de sonde spatiale qui sera lancée en octobre 2024 par une fusée Ariane 6. Elle ira à la rencontre d'un système Didymos de deux astéroïdes géocroiseurs.
Prévue pour être lancée en octobre 2024, #MissionHera voyagera vers un système de deux astéroïdes géocroiseurs nommé Didymos, au sein duquel Dimorphos, une petite lune de 160m, orbite autour d'un astéroïde de la taille d’une montagne (780m de diamètre) ?https://t.co/okBGMV2X3F pic.twitter.com/UQmgiT9PsF
— ESA France (@ESA_fr) September 15, 2020
Mesurant 160 mètres de diamètre, l'astéroïde baptisé Dimorphos est une petite lune de ce système. En septembre 2022, il aura subi l'impact cinétique de DART (Double Asteroid Redirect Test) qui est un satellite que doit lancer la Nasa en juillet 2021.
La mission DART s'inscrit dans un objectif de tester la solution d'un engin spatial de type impacteur afin de dévier un astéroïde susceptible de menacer la Terre.
Pour la mission Hera, il s'agira donc de réaliser à partir de fin 2026 et pour une durée d'au moins six mois, une étude détaillée après l'impact de DART. Selon l'ESA, pour " transformer cette expérience à grande échelle en une technique de déflexion (ndlr : modification progressive de trajectoire avec l'action d'un phénomène physique) d'astéroïde maîtrisée et reproductible. "
Hera va également déployer des minisatellites CubeSats pour étudier l'astéroïde et pour un sondage radar de l'intérieur.