Depuis que Donald Trump a pris ses fonctions, l'Europe en a pris pour son grade. Accusé de vivre sur le dos des Américains, de ne pas dépenser assez au sein de l'OTAN, de multiplier les réglementations à l'encontre des grands groupes américians, traité de parasite par le vice-président J.D. Vance et cible comme d'autres des hausses de tarifs douaniers, le Vieux Continent n'a pas été épargné par les critiques.

Son refus de céder aux injonctions du nouveau président des Etats-Unis et sa volonté de répondre par des droits de douane réciproques ont mis à mal l'alliance longuement établie et impose désormais une certaine prudence.

USA, friend or foe ?

Les Etats-Unis ne sont plus les plus alliés de naguère et la confiance est désormais rompue, avec même le risque d'une certaine hostilité. En conséquence, les membres de l'UE prennent désormais des précautions particulières avec leurs équipements électroniques lorsqu'ils sont en déplacement aux Etats-Unis.

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Comme c'est déjà le cas lors de voyages en Chine ou en Russie, qui peuvent chercher à s'infiltrer dans les appareils électroniques pour obtenir des informations, les officiels de la Commission européenne sont équipés de smartphones et de PC basiques et ne contenant pas d'informations sensibles lors des déplacements aux USA pour éviter tout risque d'espionnage, rapporte le Financial Times.

Les Etats-Unis seraient donc mis d'une certaine façon au même plan que les pays à risque en matière d'écoutes et de tentatives de récupération d'informations sensibles, avec la crainte de voir les services de renseignement américains pénétrer dans les systèmes de la Commission européenne.

Simple renforcement des mesures dans un contexte particulier

Cette dernière a confirmé que des mesures de sécurité avaient été prises au regard de l'évolution de la situation et des tensions avec les USA mais que l'emploi de smartphones et PC basiques relevaient de décisions propres à son corps diplomatique.

D'autres mesures comme l'extinction des téléphones lors du passage de la frontière ou leur rangement dans des étuis protégés contre les tentatives d'espionnage, ont également été prises.

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Non pas que le gouvernement américain n'ait pas déjà essayé d'écouter les communications de personnalités politiques européennes mais des tensions ont commencé à apparaître avec des demandes à la frontière d'inspection de smartphones ou d'ordinateurs et inspection de leur contenu, avec accès aux messageries et aux réseaux sociaux,  ce qui a conduit certains pays à émettre des recommandations concernant les produits électroniques pour les voyages, professionnels comme de loisirs, aux Etats-Unis.

Dans ce climat un peu particulier de défiance et d'incertitude, les agences de voyage enregistrent des baisses de réservation pour des voyages vers les Etats-Unis. De même, les voyages de citoyens américains vers l'Europe sont en baisse.

Source : Financial Times