À la veille du lancement grand public du système d'exploitation Windows 8, la Commission européenne s'invite pour jouer le trouble-fête.
Commissaire européen en charge de la Concurrence, Joaquin Almunia rappelle à Microsoft son obligation de se conformer avec Windows 8 à son engagement pour permettre à l'utilisateur le choix du navigateur Web qu'il désire.
Cela passe par l'affichage d'un écran multi-choix où figurent plusieurs propositions du navigateur à utiliser par défaut. Joaquim Almunia a souligné que ce mécanisme doit être opéré " sans désavantage pour les navigateurs concurrents d'Internet Explorer ".
Microsoft devrait répondre rapidement à ces préoccupations. Une mise en garde de la Commission européenne qui veut montrer qu'elle reste vigilante. Joaquim Almunia a indiqué que des tiers ont fait part d'autres préoccupations avec Windows 8, mais pour le moment il n'y a pas matière à l'ouverture d'une enquête.
Aïe pour Windows 7 SP1
Si la Commission européenne paraît vouloir recadrer Microsoft avec Windows 8, la firme de Redmond n'a pas échappé à une lettre de griefs pour l'absence durant de longs mois - entre février 2011 et juillet 2012 - de l'écran multi-choix dans Windows 7 SP1. Une enquête avait été ouverte en juillet dernier et il était récemment apparu que Microsoft allait inévitablement se faire taper sur les doigts ( voir notre actualité ) bien qu'ayant reconnu une erreur technique.
Microsoft a quatre semaines pour répondre à la lettre de griefs de la Commission européenne. Si les griefs sont confirmés, l'étape suivante sera l'évaluation des sanctions infligées à Microsoft. Des amendes pourront aller jusqu'à 10 % du chiffre d'affaires de l'entreprise.
Fin 2009, la Commission européenne avait imposé à Microsoft l'affichage dans Windows d'une liste de plusieurs navigateurs afin que l'utilisateur européen choisisse celui par défaut. Une obligation qui faisait suite à des accusations d'abus de position dominante sur le marché des PC de bureau avec la " vente liée " d'Internet Explorer à Windows.
Microsoft s'était engagé au respect de cette décision pour une période de cinq ans, soit jusqu'en 2014.