Lancée en décembre 2018, l'EPI ou European Processor Initiative vise à développer ses propres architectures pour de futurs processeurs destinés au calcul haute performance (HPC) pour supercalculateurs et pour les besoins de l'automobile connectée / autonome ainsi que l'intelligence artificielle.

EPI logo Six mois après son officialisation, le consortium réunissant une vingtaine de partenaires dans 10 pays de l'Europe annonce une architecture permettant de développer un premier processeur HPC d'ici deux ans.

Le but de l'EPI reste d'"amener sur le marché un processeur basse consommation et de s'assurer que les compétences essentielles pour la création d'un composant haut de gamme restent en Europe".

L'initiative bénéficie d'un financement européen via l'EuroHPC JU (Joint Undertaking) et entre dans le cadre stratégique des efforts de l'Europe pour exister dans le domaine du HPC, alors que la Chine et les Etats-Unis rivalisent d'efforts pour étendre les capacités de calcul des supercalculateurs.

EPI roadmap

Ces efforts d'indépendance et d'excellence auront des répercussions dans de nombreux domaines, scientifiques, industriels, mais aussi in fine sociétaux. Ils participent ainsi à la quête de l'exascale et doivent permettre d'offrir à l'Europe un accès direct à ces technologies sans forcément dépendre des ressources (et du bon vouloir) d'intérêts étrangers.

Le système se présente délibérément avec une conception hétérogène destinée à répondre à des besoins multiples : HPC et intelligence artificielle d'une part et automobile (pour des problématiques de conduite autonome, notamment) de l'autre.

Les accélérateurs matériels, l'un sous RISC-V et l'autre issu de l'entreprise Kalray, visent à booster les performances dans un type d'activité tout en maîtrisant la consommation d'énergie.

Deux générations de processeurs sont déjà prévues dans le cadre de l'EPI, avec l'émergence de nouvelles familles de composants plus tard. L'approche est holistique, avec le développement du hardware, du software et des applications HPC menés de front, et doit garantir qu'"une part significative de la technologie fournie est d'origine européenne"

Source : EPI