Président des affaires internationales du groupe Meta, Nick Clegg annonce que Facebook et Instagram auront une option (plus visible) pour permettre aux utilisateurs de voir uniquement les Stories et Reels des personnes qu'ils suivent, avec un classement par ordre chronologique.
Cet ordre chronologique est plus exactement antéchronologique, allant de la publication la plus récente à la plus ancienne. Par ailleurs, les utilisateurs pourront afficher des résultats de recherche seulement basés sur les mots qu'ils saisissent, à la place d'une personnalisation en fonction de leur activité précédente et de leurs centres d'intérêt.
Ces mesures - avec des recommandations non fondées sur du profilage - et d'autres entrent dans le cadre d'un plus grand contrôle pour les utilisateurs. Elles concernent l'Union européenne et découlent du règlement européen Digital Services Act (DSA) sur les services numériques.
Obligations contraignantes du DSA en fin de semaine
Avec également deux moteurs de recherche, Facebook et Instagram font partie des 17 très grandes plateformes* comptant au moins 45 millions d'utilisateurs actifs européens par mois pour lesquels les obligations du DSA deviennent contraignantes à partir du 25 août prochain.
Entré en vigueur fin 2022 dans l'UE, le règlement DSA a pour principe général que ce qui est illégal hors ligne est tout aussi illégal en ligne. Il vise à responsabiliser les plateformes en ligne en matière de lutte contre les contenus illicites, l'atténuation des risques (manipulation de l'information, suppression des faux comptes...) et la protection des mineurs, la transparence.
L'axe de la transparence comprend une information claire, la modération, la publicité ou encore les algorithmes. Sur ce dernier point, Meta souligne fournir une information sans précédent sur la manière dont ses systèmes d'IA classent les contenus.
Une mise en œuvre sous surveillance
D'après Nick Clegg, plus d'un millier d'employés de Meta travaillent sur le DSA et le développement de solutions pour répondre aux obligations inhérentes. La Commission européenne veillera au grain.
En cas de non-respect, la Commission pourra infliger des amendes allant jusqu'à 6 % du chiffre d'affaires mondial annuel d'une plateforme. Pour des violations graves et répétées au règlement, c'est une interdiction d'activité sur le marché européen qui pèse sur les plateformes.
* Alibaba AliExpress, Amazon Store, Apple App Store, Booking.com, Facebook, Google Play, Google Maps, Google Shopping, Instagram, LinkedIn, Pinterest, Snapchat, TikTok, Wikipédia, X (anciennement Twitter), YouTube et Zalando, ainsi que Bing et Google Search.