Contre la propagation de discours haineux illégaux en ligne, la Commission européenne a instauré un code de bonne conduite auquel adhèrent Facebook, Twitter, YouTube, Microsoft, Google+ et Instagram. L'exécutif européen envisage un autre code de bonne conduite pour cette fois-ci lutter contre la propagation des fake news.

Face à ce qui est plutôt qualifié de désinformation, ces bonnes pratiques devraient être mises au point de manière commune par les plateformes en ligne et réseaux sociaux, et avec la participation d'annonceurs dans le domaine de la publicité. La mise en pratique interviendrait d'ici le mois d'octobre.

Si cette auto-régulation ne fait pas ses preuves, d'autres mesures pourront être proposées… y compris des mesures de nature réglementaire. C'est du reste ce que fait l'Allemagne concernant la désinformation sur les réseaux sociaux, tandis que la France planche sur une loi en période électorale.

Le code de bonne conduite devra inclure des critères pour l'identification des fausses informations et des mesures pour contrecarrer leur diffusion. L'identification et la fermeture de faux comptes sont aussi concernées, de même que le problème des bots.

Les mesures préconisées portent sur une plus grande transparence, dont pour du contenu sponsorisé (en particulier à caractère politique) et le fonctionnement des algorithmes qui diffusent de l'information, l'accès à une diversité de sources. Une surveillance par des vérificateurs de faits devra être facilitée.

D'autres points sont évoqués. Pour Julian King, commissaire européen pour l'Union de la sécurité, " la manipulation de canaux dignes de confiance afin de colporter du contenu pernicieux et clivant exige une réaction lucide fondée sur un renforcement de la transparence, de la traçabilité et de l'obligation de rendre des comptes. "

Il ajoute que les plateformes Internet ont un rôle essentiel à jouer dans la " lutte contre l'utilisation détournée de leur infrastructure. "