Non et non pour l’ASIC
Dans un communiqué, l’association lobbyiste qualifie cette idée d’une taxe de tout bonnement " absurde " même si cette taxe venait à être partagée entre plusieurs secteurs. Comme bien souvent lorsque l’instauration d’une nouvelle taxe est évoquée en France, les acteurs se sentant visés font planer la menace d’une délocalisation : " Une telle mesure déstabiliserait un secteur émergent, porteur de croissance mais dont les équilibres pour la majorité des acteurs sont fragiles, et inciterait naturellement à la délocalisation. "
Prenant comme avocat la Commissaire européenne à la Société de l’Information et des Médias qui par le passé a déjà critiqué une telle idée, l’ASIC évoque une solution anachronique ne prenant pas suffisamment en considération l’apport des nouveaux médias : " Une taxation de l’Internet, quel que soit son périmètre, pour financer la télévision relève d’une vision tournée vers le passé : taxer la marine à vapeur pour financer la marine à voile. "
Toujours au sujet de cette taxe, la Fédération Française des Télécommunications a plus ou moins accepté l’idée à condition qu’elle soit prélevée sur tous les sites Internet générant des revenus publicitaires. Une surprise et une idée bien saugrenue pour l’ASIC rappelant que beaucoup de sites reposent sur le modèle économique publicitaire. Le coup porté serait ainsi très dur à encaisser et établirait un déséquilibre profond avec les sites opérant depuis l’étranger.