En début de semaine, les groupes audiovisuels France Télévisions et TF1 ont vertement critiqué le lancement de la nouvelle application Free TV par Free. Ils pointent du doigt une " méthode brutale et unilatérale " de Free, sans aucune concertation préalable.

France Télévisions et TF1 appellent les pouvoirs publics et l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) à " examiner avec plus grande attention " l'initiative de Free qui " déstabilise l'ensemble de l'écosystème ".

S'adressant à la fois aux abonnés et aux non-abonnés Free, la plateforme Free TV s'inscrit dans la continuité du service Oqee, mais s'attaque aussi frontalement aux applications France.tv et TF1+ dans lesquelles investissent France Télévisions et TF1, avec en filigrane la question du financement des contenus grâce aux revenus générés.

Free fait valoir ses contrats de distribution des chaînes

Dans une réaction obtenue par l'AFP, Free joue la carte de la surprise. " Nous sommes partenaires avec ces éditeurs et avec les ayants droit depuis plus de vingt ans. […] Nous collaborons sans cesse pour garantir l'accessibilité de leurs contenus en tenant compte de l'évolution des usages et du paysage audiovisuel. "

Free dit avoir à cœur de préserver le dialogue avec ses partenaires. Pourtant, il y a manifestement quelque chose qui s'est mal passé. Dans l'absolu, Free semble considérer que ses contrats actuels pour la distribution des chaînes lui permettent d'aller de l'avant avec Free TV.

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" Face à la dispersion croissante des chaînes et des plateformes ", Free parle de " rendre un maximum de contenus accessibles au plus grand nombre à travers une plateforme unique dans l'intérêt de tous ". De quoi adopter une posture de chevalier blanc qu'affectionne Free.