Après avoir détruit un de ses propres satellites en orbite avec un tir de missile (pour tester un missile antisatellite), l'Inde a procédé le 1er avril à un lancement plus conventionnel, même s'il constitue une première pour ce pays qui affiche ses ambitions de puissance spatiale.
Depuis le centre spatial Satish-Dhawan à Sriharikota, une fusée PSLV-C45 a décollé avec à bord un satellite EMISAT (Electro-Magnetic Intelligence Satellite) pour l'Inde - la charge utile principale relativement secrète de 436 kg - et 28 satellites de type CubeSat pour le compte de clients internationaux (USA, Suisse, Espagne et Lituanie).
Pour ce vol, une version PSLV-QL du lanceur PSLV (Polar Satellite Launch Vehicle) à quatre étages a été utilisée pour la première fois.
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— ISRO (@isro) 1 avril 2019
The photo and tech teams at SDSC, SHAR in Sriharikota captured these two images from today's #PSLVC45 launch. pic.twitter.com/vUZLHbKGcR
Un peu plus de 17 minutes après le décollage, le satellite EMISAT a été placé avec succès sur une orbite polaire héliosynchrone à 748 km d'altitude. Après cette séparation, les moteurs du quatrième étage de la fusée ont été redémarrés à deux reprises pour placer sur orbite héliosynchrone les 28 petits satellites à 504 km d'altitude.
Environ 3 heures après le décollage, le quatrième étage a été déplacé sur une orbite circulaire à 485 km après deux redémarrages pour en faire une plateforme orbitale dédiée à des expériences.
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— ISRO (@isro) 1 avril 2019
A glance at today's #PSLVC45 mission.
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C'est ainsi la première fois que le lanceur PSLV a effectué trois missions orbitales en un seul vol.