Le système européen de positionnement par satellite Galileo complète petit à petit sa constellation qui doit atteindre à terme 30 satellites et jouer le même rôle que le GPS américain avec une plus grande précision et sans risque de le voir coupé intempestivement par l'armée US.
Les satellites 9 et 10 ont été lancés par Arianespace avec un lanceur Soyouz et un dernier étage Fregat depuis le site de Kourou, en Guyane française dans la nuit et tout s'est déroulé comme prévu, les deux satellites ayant été placés sur leur orbite à 23 500 km d'altitude après près de 4 heures de voyage.
Le directeur de l'ESA se félicite bien évidemment de cette réussite en affirmant que le rythme de déploiement de la constellation Galileo s'accélére. Il faut dire que les difficultés du lancement des satellites 5 et 6 (baptisés Doresa et Milena) en octobre 2014, avec un problème technique sur le dernier étage Fregat qui les a positionnés sur une orbite trop basse, avait jeté un coup de froid sur un programme déjà très en retard par rapport à son calendrier initial.
Il avait fallu interrompre les lancements, le temps de découvrir la cause (un problème de gel d'une conduite de carburant) et d'y remédier en modifiant le design du dernier étage de la fusée tandis que des solutions ont été imaginées pour tenter de rapprocher les deux satellites de leur orbite prévue.
Le lancement des satellites Galileo 7 et 8 en mars 2015 s'était parfaitement déroulé, redonnant l'espoir d'un déploiement de la constellation sans accroc.