En 2017, la Commission européenne avait ouvert une enquête formelle visant Valve, avec sa plateforme Steam de vente de jeux vidéo sur PC, et les accords avec les éditeurs de jeux vidéo Bandai Namco, Capcom, Focus Home, Koch Media, ZeniMax.

Des communications de griefs viennent de leur être adressées concernant le géoblocage de jeux vidéo sur PC. Dans le langage de la Commission européenne, une communication de griefs est assimilable à un acte d'accusation.

Via Steam, Valve distribue des jeux vidéo sous forme numérique et fournit des clés d'activation. Ces clés sont nécessaires quand un jeu a été acheté auprès d'un tiers. " Après avoir acheté certains jeux vidéo sur PC, les utilisateurs doivent confirmer leur clé d'activation sur Steam pour authentifier le jeu et être à même d'y jouer. "

Selon la Commission européenne, Valve et les cinq éditeurs précédemment cités " ont conclu des accords bilatéraux visant à empêcher les consommateurs d'acheter et d'utiliser des jeux vidéo sur PC achetés ailleurs que dans leur pays de résidence. " Une pratique de géoblocage (blocage géographique) - et ici avec les clés d'activation - qui est interdite dans l'Union européenne.

À VentureBeat, un porte-parole de Valve a souligné que les griefs ne sont pas en relation avec la vente de jeux PC sur Steam, mais sur des clés d'activation géobloquées. Selon lui, cela concernait " un petit nombre de titres ", soit aux alentours de 3 % de tous le jeux utilisant Steam lorsque l'enquête avait débuté en 2013.

Il ajoute que Valve a désactivé de tels verrous dans l'Espace économique européen à partir de 2015, à moins qu'ils " ne soient nécessaires pour satisfaire aux exigences juridiques locales. "

De son côté, la Commission européenne va attendre les réponses aux communications de griefs des parties concernées et décidera de la suite à donner - avec d'éventuelles amendes - s'il " existe des preuves suffisantes de l'existence d'une infraction. "