Le décollage de la plate-forme mobile Android ne s'est pas fait sans déclencher une véritable guerre des brevets entre fabricants de terminaux, guerre alimentée par la faiblesse de la propriété intellectuelle protégeant l'OS mobile.

Google-nouveau-logo-possible  Tout à son envie de développer une plate-forme permettant de diffuser ses services (et de générer des revenus publicitaires) sur les téléphones portables et les tablettes, Google a relativement négligé la question des brevets, créant une brèche dans laquelle se sont engouffrées des sociétés comme Apple et Microsoft.

Depuis, Google a corrigé un peu le tir en rachetant en 2012 le fabricant Motorola Mobility et ses milliers de brevets et se montre plus prudent sur le sujet de la propriété intellectuelle. Le Financial Times rapporte que le groupe américain a engrangé près de 2000 nouveaux brevets en 2013 aux Etats-Unis, soit deux fois plus que durant toutes les années précédentes.

Google passe ainsi de la 21ème place en 2012 à une entrée dans le Top 10 en matière d'attribution de brevets dans le secteur high-tech. Cette nouvelle stratégie doit permettre de réduire la pression sur le marché des smartphones mais aussi de se protéger sur le secteur naissant des gadgets connectés, pour éviter une nouvelle guerre des brevets sur un pan de marché qui s'annonce prometteur.

Par ailleurs, avec des produits comme les lunettes connectées Google Glass ou les projets robotiques, le géant américain explore des territoires vierges pour lesquels ses travaux de défrichage de ces secteurs pourraient rapporter par la suite de juteuses royalties.

Et si 1920 brevets ont été attribués, le groupe en a soumis environ 4500 sur les deux dernières années, ce qui devrait continuer à alimenter sa propriété intellectuelle.

Le Financial Times note que Facebook travaille également à renforcer sa propriété intellectuelle, avec 500 brevets obtenus en 2013 pour se défendre contre la concurrence. Si le nombre est plus faible, le réseau social s'attache à leur qualité plus qu'à leur quantité, ce qui peut faire la différence dans un procès.

La quantité de brevets joue surtout un effet dissuasif et vise à faire réfléchir à deux fois tout attaquant, avec le risque d'une riposte de forte intensité.