Google-nouveau-logo En juillet 2010, Google annonçait son intention de racheter ITA Software, une société spécialisée dans le gestion des données relatives au transport aérien et qui alimente bon nombre de comparateurs de prix dans les agences de voyage, pour environ 700 millions de dollars.

Ce fut aussitôt la levée de boucliers chez ces mêmes agences de voyage, craignant la synergie entre le moteur de recherche de Google et la mise en place d'un système de comparaison des billets  signé Google qui risquerait de les rendre moins visibles et de fausser le jeu de la concurrence.

L'acquisition devant obtenir le feu vert des autorités de régulation antimonopole, un lobbying intense ( impliquant les agences de voyage mais aussi Microsoft ) s'est mis en place pour inciter le Département américain de la Justice à bloquer le rachat.

Au moins d'octobre 2010, un groupe d'influence, FairSearch.org, composé de plusieurs agences de voyage, a même été monté pour mieux faire valoir leurs arguments auprès des agences gouvernementales.


Bloquer ou ne pas bloquer ?

Et cette mobilisation pourrait payer. Le Département de la Justice envisagerait de sanctionner Google et de déposer une plainte, justifiant le risque de monopole et de distorsion du jeu de la concurrence. La décision d'un blocage de la transaction n'est toutefois pas encore arrêtée.

De son côté, Google a anticipé le risque de complications et a invoqué une loi fédérale imposant aux autorités antitrust de formuler dans les trente jours une éventuelle opposition, afin de faire accélérer le processus.

Bien que Google ait promis que ITA Software continuera de fournir les données à ses clients actuels, les agences de voyage réunies derrière FairSearch.org maintiennent leur argumentation du risque d'une position dominante sur le marché du transport aérien.

Mais rien n'est encore joué. Les analystes ont en mémoire des tentatives d'acquisitions par Google qui ont donné lieu aux même hésitations ( comme dans le cas du rachat de la régie publicitaire mobile AdMob ) avant d'être finalement validées par les régulateurs.

Source : Bloomberg