La bataille contre les plateformes illicites de partage de produits illégaux prend de l'ampleur, et il est désormais rare de passer une semaine sans l'annonce de la fermeture d'une grande enseigne du streaming illégal ou de l'échange de fichiers.

En effet, ces derniers mois ont vu une intensification des efforts de la part des détenteurs de droits, avec une multiplication des requêtes de retrait d'index adressées à Google. C'est essentiellement à la société basée à Mountain View qu'incombe la tâche de traiter ces demandes de désindexation provenant des propriétaires légitimes.

Selon les données de Google, plus d'un milliard de liens vers des sites de contrefaçon ont ainsi été retirés de l'index en l'espace de neuf mois. Un record, et le rythme s'accélère. Cependant, les chiffres rendus publics par Google laissent entrevoir qu'une entreprise en particulier se montre particulièrement active dans la lutte contre les pirates : MingGeek Premium. Cette société est reconnue pour ses plateformes offrant des contenus pour adultes, tels que Pornhub, qui connaissent une forte fréquentation parmi les internautes français. D'après le rapport, cette entreprise canadienne est à l'origine de plus d'un quart des demandes de retrait d'index.

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Pornhub soumet à Google des millions de demandes de retrait de son index

MingGeek Premium a été en mesure de soumettre jusqu'à deux millions de requêtes quotidiennes à Google. Cependant, ces requêtes ne sont pas toujours justifiées et peuvent parfois impacter des services innocents. Torrent Freak, un site spécialisé dans l'actualité du streaming légal et illégal, a lui-même été touché par des actions de désindexation injustifiées pour avoir mentionné le nom de certains sites diffusant du contenu contrefait.

PornHub

La lutte contre le piratage demeure donc un défi majeur, et ses retombées peuvent parfois être excessives. Torrent Freak souligne également que "toutes les demandes de retrait ne proviennent pas nécessairement des personnes ou entreprises indiquées. Au fil des années, de nombreux imposteurs ont envoyé des notifications en se faisant passer pour des détenteurs de droits légitimes. Ces notifications sont fréquemment envoyées par des exploitants de sites pirates cherchant à éliminer la concurrence".