Pour ajouter un milliard d'utilisateurs de l'Internet qui viendront consommer les services et afficher des publicités sur leurs écrans, il faut aller les chercher jusque dans les zones isolées ou dépourvues d'infrastructures terrestres.
Et puisqu'un réseau terrestre coûterait trop cher à mettre en place, plusieurs grands groupes étudient la possibilité d'apporter Internet depuis le ciel. Différentes méthodes sont actuellement à l'essai : par satellite, bien sûr, mais aussi via des drones géants ou même des ballons évoluant en haute atmosphère.
C'est cette dernière voie que teste depuis 2013 le groupe Google dans le cadre d'un Project Loon qui a bien évolué depuis deux ans. Toutes les technologies employées, ou presque, ont dû être inventées ou adaptées, de la conception des ballons atmosphériques pour allonger les durées de vol à l'émetteur embarqué qui passe désormais par les fréquences de la 4G.
Le Project Loon avance tellement bien que quelque 300 ballons stratosphériques devraient pouvoir former un anneau continu au-dessus de la Terre en 2016 et commencer à couvrir en permanence certaines zones du globe. Dans le même temps, trois opérateurs mobiles indonésiens ont annoncé leur intention de procéder à des tests avec les ballons de Google l'an prochain.
Un tiers seulement de la population indonésienne ayant accès à Internet du fait de sa géographie morcelée en milliers d'îles, les ballons du Project Loon représenteront un moyen privilégié pour apporter rapidement Internet à la population grâce à la vaste couverture des ballons (une zone de 40 km de diamètre par ballon) qui devrait supporter des flux de 10 Mbps. Google indique que ces derniers ont déjà parcouru 17 millions de kilomètres en vols d'essai