Le service Google Stadia est certes ambitieux en proposant du jeu en streaming avec, en principe, la force de frappe du groupe Alphabet mais les débuts difficiles, dénotant une certaine impréparation ou une précipitation par rapport l'arrivée d'autres services, ont quelque peu douché les espoirs initiaux.
La plate-forme compte encore peu de titres alors que la période de gratuité de trois mois avant la mise en place de l'abonnement payant pour les premiers utilisateurs va arriver à son terme...et l'avenir s'annonce un peu compliqué avec des développeurs et éditeurs se montrant plutôt réticents.
Plusieurs raisons sont évoquées pour expliquer ce manque d'engouement. Il y a d'abord un défaut d'incitation de la part de Google pour amener les développeurs vers son service de gaming en streaming.
La communauté Stadia qui permettrait de rentabiliser les efforts des éditeurs pour porter leurs titres sur la plate-forme n'est pas encore très forte mais Google ne semble pas décidé pour autant à apporter le coup de pouce financier qui les rassurerait et les pousserait à fournir plus de titres.
Il y aurait aussi un autre frein : un manque de confiance dans le maintien sur le long terme de la plate-forme. S'agit-il réellement d'un service destiné à perdurer et à se bonifier dans le temps ou d'une expérience que Google laissera sans soutien et stoppera unilatéralement selon son bon vouloir ?
Les développeurs semblent dubitatifs mais on notera que c'est aussi le cas pour le service GeForce Now de Nvidia qui, après un lancement alléchant, a vu plusieurs des éditeurs partir du fait d'une "incompréhension".
Construire une communauté prend cependant du temps, même lorsque l'on est un grand groupe très connu, et Stadia doit accueillir une bonne centaine de titres avant la fin de l'année. Il est encore tôt pour en sonner le glas.