Dans un billet de blog largement à charge, Jon von Tetzchner fait part de sa désillusion vis-à-vis de Google et de sa transformation au fil des années, en particulier pour ses pratiques en lien avec sa position dominante dans le secteur de la recherche en ligne et de la publicité.
Le cofondateur norvégien d'Opera et Vivaldi se remémore un passé révolu dans ses relations avec Google. Pour le cas des navigateurs qu'il connaît bien, il estime que les choses ont notamment changé lors de l'introduction de services tels que Google Docs incompatibles avec Opera, et avec le développement de Google Chrome.
Encore aujourd'hui avec Vivaldi, qui est un navigateur ayant pourtant pour socle Chromium (la base open source de Google Chrome), Jon von Tetzchner regrette de toujours devoir " cacher l'identité " du navigateur lors de la consultation de services comme Google Docs (pour une bonne compatibilité).
New on the blog today, @jonsvt shares his thoughts on a recent run in with Google → https://t.co/m4Hn07V8aT pic.twitter.com/S2Xww7nSH6
— Vivaldi (@vivaldibrowser) 4 septembre 2017
Le dernier point de crispation en date est cependant la suspension de campagnes publicitaires Google AdWords de Vivaldi Technologies, soit les annonces ciblées qui sont diffusées sur les pages de résultats du moteur de recherche Google. Jon von Tetzchner laisse entendre une mesure de représailles. Dans plusieurs interviews, il avait critiqué la collecte de données et le ciblage publicitaire, en particulier de Facebook et Google.
Si la suspension du compte AdWords a fini par être levée, il considère que c'est au prix d'un long processus et de l'application de demandes " déraisonnables " qui ont été exigées. " En échange d'une réintégration dans le réseau publicitaire de Google, leurs spécialistes en interne ont dicté la manière dont nous devrions organiser le contenu de notre propre site Web et la manière dont nous devrions communiquer des informations à nos utilisateurs. "
Pour Jon von Tetzchner, Google se livre à de " l'intimidation " et " bloque des concurrents " en se basant sur " un raisonnement mince, ce qui apporte de la crédibilité aux allégations de pratiques anti-concurrentielles. " Si le cofondateur d'Opera et Vivaldi se dit attristé de ce changement de Google, il n'évoque pas dans sa publication le dépôt d'une plainte.
Google a déjà écopé d'une amende de 2,42 milliards d'euros pour abus de position dominante sur le marché des moteurs de recherche en favorisant Google Shopping. D'après des conclusions préliminaires, la Commission européenne estime aussi que Google a abusé de sa position dominante avec ses services de publicité en ligne AdSense, et avec le système d'exploitation mobile Android.
En début d'année... c'est Microsoft que le fondateur de Vivaldi Technologies avait dans son collimateur pour la réinitialisation du navigateur par défaut à Edge après une mise à niveau Windows 10.