Un groupe de chercheurs de tout horizon travaille actuellement sur un problème qui frappe encore malheureusement une grande partie de la population mondiale : l'accès à l'eau potable. Leur champ de recherche : rendre l'eau de mer potable en grande quantité et avec un investissement minimum.
Rendre l'eau de mer potable n'est pas nouveau en soi, divers processus existent déjà, le plus simple reposant sur l'évaporation de l'eau pour en extraire le sel et les impuretés avant d'en récupérer la condensation. Malheureusement, la plupart des techniques déployées se montrent particulièrement gourmandes en énergie, ce qui les rend inaccessibles à une partie des populations les plus pauvres.
Des chercheurs pourraient toutefois avoir mis au point une technique bien plus intéressante en ayant recours au graphène. Plus précisément, c'est une sorte de tamis en graphène qui a été mis au point pour filtrer à la fois le sel et les impuretés de l'eau de mer afin de la rendre consommable (après une salve d'autres traitements, notamment un passage dans du charbon actif pour réduire les risques bactériens).
L'Université de Manchester travaille sur le sujet depuis 2002, le graphène étant assemblé à l'échelle atomique, le treillis hexagonal ainsi obtenu permet une filtration des particules les plus fines. Le graphène utilisé jusqu'ici avait toutefois tendance à voir les mailles de son filet s'étendre avec le temps.
Les chercheurs se sont donc réorientés vers l'oxyde de graphène fixé à la résine polyépoxide pour obtenir une meilleure stabilité et constance dans le temps. Il faudra sans doute attendre encore quelques années pour voir ce système adapté à l'échelle industrielle.