L'annonce, diffusée via Telegram par BO Team, fait état d'une opération d'envergure. Ils auraient, selon leurs dires, « saisi l'intégralité du réseau et de l'infrastructure de serveurs » de Gaskar Group. Le but ? Récupérer des informations cruciales sur les drones existants et futurs, puis tout effacer, tout désactiver. Un véritable coup de massue numérique. Cette attaque, si elle est avérée, pourrait avoir un impact direct et immédiat sur la capacité de la Russie à déployer ces drones, devenus une pièce maîtresse du conflit.
Une attaque massive : quels sont les dégâts revendiqués ?
Les hackers de BO Team ne mâchent pas leurs mots quant à l'ampleur des dégâts. Ils déclarent avoir anéanti plus de 250 systèmes, dont 46 serveurs virtuels et plus de 200 postes de travail. Et ce n'est pas tout ! Selon leurs affirmations, 47 téraoctets de données de l'entreprise et 10 téraoctets de sauvegardes auraient été passés à la moulinette. Pour couronner le tout, des données personnelles d'employés, incluant adresses et informations familiales, auraient été subtilisées. L'objectif est clair : paralyser l'ennemi. L'impact sur la chaîne de production du matériel militaire pourrait être considérable.
L'ombre de la Chine et l'importance des drones dans le conflit
Cette cyberattaque met aussi en avant un détail croustillant : selon les informations récupérées par les hackers, la Chine fournirait une aide précieuse à Gaskar Group pour la production et la formation de ses spécialistes. Une donnée qui, si elle est confirmée, densifie encore la complexité géopolitique autour de ce conflit. L'utilisation massive des drones, qu'ils soient de fabrication sophistiquée ou de simples modèles de loisir bricolés, a redéfini la guerre en Ukraine. Ils sont partout : pour la reconnaissance, pour des frappes ciblées, pour harceler les troupes.
Perturber leur approvisionnement, c'est toucher l'ennemi là où ça fait mal. Le collectif Ukrainian Cyber Alliance a même surenchéri, affirmant avoir volé « tout le code source » avant de tout pulvériser. Ils prétendent que le réseau a été si profondément touché que même les portes du bâtiment se sont bloquées. Gaskar Group, bien sûr, nie l'efficacité de l'attaque. Mais le renseignement ukrainien, lui, raconte une tout autre histoire. La cyberguerre fait rage, et elle pourrait bien dicter le rythme des combats sur le terrain.
Un coup dur pour l'effort de guerre russe ?
Si les revendications des hackers se vérifient, c'est un revers majeur pour l'appareil militaire russe. La destruction des données techniques et la neutralisation de l'infrastructure de Gaskar Group signifieraient un ralentissement, voire un arrêt temporaire, de la production de drones essentiels au front. Cela pourrait se traduire par des milliers de drones en moins pour les troupes russes, un déficit critique qui impacterait directement leur capacité de surveillance, d'attaque et de défense. C'est la preuve que la guerre moderne se joue aussi dans l'ombre du numérique, où chaque système informatique est une cible potentielle. La bataille pour le contrôle du ciel, même virtuel, est donc plus que jamais un enjeu capital.
Foire Aux Questions (FAQ)
Qui a revendiqué la cyberattaque contre Gaskar Group ?
La cyberattaque a été revendiquée par le collectif de hackers ukrainiens BO Team, en collaboration avec la Cyber Alliance Ukrainienne et le renseignement militaire ukrainien.
Quels types de dégâts ont été causés à Gaskar Group ?
Les hackers affirment avoir détruit plus de 250 systèmes (serveurs virtuels et postes de travail), effacé 47 téraoctets de données de l'entreprise et 10 téraoctets de sauvegardes, et volé des données personnelles d'employés.
La Chine est-elle impliquée avec Gaskar Group ?
Selon les informations récupérées par les hackers, la Chine fournirait une assistance à Gaskar Group pour la production de drones et la formation de leurs spécialistes.