Sachant que les premières saisines des ayants droit ont été reçues fin juillet par la Haute Autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet, et que cette dernière dispose de deux mois pour décider de la suite à donner et se manifester auprès de l'internaute, les premiers e-mails d'avertissement étaient attendus d'ici la fin du mois.

Et ces avertissements ne seront pas en retard à en croire la récente déclaration du ministre de la Culture Frédéric Mitterrand et celle du secrétaire général de l'Hadopi Éric Walter qui confirme que les premières demandes d'identification des internautes ont été envoyées aux fournisseurs d'accès à Internet.

Alors que la chasse aux pirates est officiellement ouverte, c'est l'occasion pour Édouard Barreiro, chargé des nouvelles technologies au sein de l'association de consommateurs UFC-Que Choisir, de déplorer une répression qui démarre avant même la proposition d'une véritable offre légale aux consommateurs :

" La Hadopi s'est péniblement mise en route, elle a mis un an, et au lieu de développer l'offre légale, comme promis, elle passe directement à la machine à claques. Cela nous fait bondir car on va commencer à sanctionner le consommateur, à l'empêcher d'aller sur Internet pour avoir accès à la culture et on n'offre rien en échange. "

Source : AFP