La Hadopi est opérationnelle, les premières saisines des ayants droit ont été transmises et elles déboucheront sans doute sur l'envoi en septembre des premiers e-mails d'avertissement de la réponse graduée. De quoi satisfaire la Haute Autorité, un sondage Ifop réalisé début juillet montre en plus que les Français seront a priori très réceptifs à cette première missive.

Ce sondage, dont les résultats sont relayés par 20minutes.fr, indique que 66 % des personnes interrogées ( par téléphone et sur un panel de 1 000 personnes ) mettraient un terme à leur pratique de téléchargement illégal dès le premier e-mail pour se tourner vers des offres légales.

Le risque de sanction fait apparemment peur, puisque dans cette perspective, 77 % des personnes interrogées se disent prêtes à surveiller l'usage qui est fait de leur connexion Internet par leurs proches.

À la question : " Dans l'hypothèse où vous auriez l'habitude de télécharger illégalement, risquer la suspension de votre abonnement ou une amende de 1 500 euros vous ferait-il renoncer à cette pratique ? ", 69 % des personnes interrogées ont répondu oui.

Un sondage de plus qui a la valeur que l'on veut bien lui accorder, et nul doute que la Hadopi y trouvera son compte.

Probable que la masse des internautes réfléchira à deux fois avant de se lancer dans du téléchargement illégal devenu parfois coutumier, mais finira peut-être par se tourner vers des solutions lui assurant de passer entre les mailles du filet Hadopi. Le cas échéant, ce laps de temps entre peur et finalement fronde devra être utilisé par les plates-formes légales pour séduire durablement de nouveaux utilisateurs. Un créneau à ne pas manquer pour l'industrie concernée. Dissuader est une chose, séduire en est une autre.