L'observation de la consommation de biens culturels dématérialisés est également l'une des missions de la Hadopi. C'est dans ce cadre qu'une étude a été confiée à l'institut OpinionWay. Pendant sept jours consécutifs du mois de juin dernier, près de 6 000 consommateurs ont renseigné leur consommation journalière de musique, films, séries, jeux vidéo, livres et BD dématérialisés.
Âgés de 15 ans et plus, ces sondés sont représentatifs des consommateurs de biens culturels et non des internautes. Au cours de l'étude, ils ont consommé aux alentours de 163 000 œuvres, que ce soit de manière licite ou illicite. La consommation illicite n'est majoritaire que dans deux cas : pour les films et les séries en téléchargement.
Il faut ainsi aussi comprendre que ce qui vaut pour le téléchargement, ne vaut pas pour le streaming. La consommation en streaming de films et séries est en effet majoritairement licite. Mais dans la balance, le streaming gratuit pèse lourd comme avec la télévision de rattrapage.
De manière globale, l'accès en streaming est principalement privilégié pour les séries et la musique. Pour la musique, YouTube - qui n'est pas un spécialiste à proprement parler même si cela va changer avec les fonctionnalités de YouTube Red - constitue le principal point d'accès.
Cela étant, une curiosité est de retrouver YouTube pour le téléchargement de musique. L'explication vient des pratiques de ripping pour télécharger des contenus diffusés en streaming. La musique est le bien culturel le plus consommé avec une moyenne de 31 titres en streaming et 8 en téléchargement.