La mission Hakuto-R M1 de la start-up japonaise ispace avait décollé en décembre 2022 à bord d'une fusée Falcon 9 de SpaceX. Après un long périple dans le but d'économiser du carburant, l'atterrisseur Hakuto-R devait se poser en douceur sur la Lune le 25 avril.

Transportant notamment le rover Rashid pour les Émirats arabes unis, Hakuto-R s'est malheureusement écrasé sur la Lune. Dans le cas contraire, Hakuto-R aurait pu devenir le premier alunisseur privé à réussir cet exploit toujours périlleux et le premier alunisseur japonais.

Jusqu'à présent, seuls les États-Unis, la Russie (Union soviétique) et la Chine ont connu le succès dans ce genre d'entreprise. L'Inde a échoué, de même qu'Israël pour sa tentative avec la société SpaceIL.

Un souci d'estimation d'altitude

ispace a plus amplement communiqué sur les raisons de l'échec de Hakuto-R. Elles sont imputées à un problème logiciel dans l'estimation de l'altitude et une mauvaise interprétation des données. Alors que Hakuto-R avait considéré être sur la surface de la Lune, il était en réalité à une altitude de près de 5 km au-dessus de celle-ci.

" Après avoir atteint l'heure d'atterrissage prévue, l'atterrisseur a continué à descendre à faible vitesse jusqu'à ce que le système de propulsion soit à court de carburant. À ce moment-là, la descente contrôlée de l'atterrisseur s'est arrêtée et nous pensons qu'il est tombé en chute libre sur la surface de la Lune. "

L'erreur a probablement été causée par une mesure lorsque Hakuto-R a survolé une falaise d'environ 3 km d'altitude qui était le bord d'un cratère. Elle a été interprétée à tort comme une valeur anormale du capteur et les mesures d'altitude ont ensuite été rejetées. ispace ajoute qu'une décision de modifier le site d'atterrissage plusieurs mois avant le décollage de la mission a contribué à l'issue fatale.

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Un problème logiciel à corriger

Selon ispace, la mission dans sa globalité a franchi avec succès huit des dix étapes fixées. Des leçons seront tirées pour une deuxième mission prévue en 2024, sans la nécessité de procéder à des modifications majeures. Une troisième mission est à l'horizon 2025.