L'année 2010 a été marquée par une pénurie des affichages mobiles pour smartphones, et particulièrement des écrans AMOLED. A ce moment, Samsung était quasiment l'unique fournisseur et ses capacités de production étaient limitées mais déjà cette technologie pouvait faire office d'élément différenciant dans les offres des fabricants de smartphones.
En 2010, le fabricant taiwanais HTC, en pleine ascension, a annoncé le smartphone HTC Desire, qui deviendra par la suite un smartphone emblématique de la marque et décliné en plusieurs versions. En février 2010, c'est un affichage AMOLED qui figure dans ses caractéristiques.
Il a affirmé que c'est après avoir constaté l'attente très positive du HTC Desire par les consommateurs et les opérateurs que Samsung Display, fournisseur des écrans AMOLED, a "stratégiquement refusé" de fournir les pièces au fabricant.
" Nous avons découvert que les stocks d'un composant clé peuvent être utilisés comme une arme économique ", a-t-il indiqué, selon Focus Taiwan. De quoi mettre en garde les acteurs industriels taiwanais alors que le gouvernement taiwanais espère créer une chaîne de valeur complète pour abaisser les coûts et aider les fabricants de terminaux taiwanais (Acer, Asus et HTC, notamment) à gagner en compétitivité.
C'est que entre le supposé plan "Kill Taiwan" de Samsung censé vouloir affaiblir les fabricants de semiconducteurs taiwanais et l'affaire des faux commentaires visant à dénigrer HTC à Taiwan, le groupe coréen est régulièrement présenté comme un partenaire peu avare en coups bas.
On se souviendra cependant que Samsung n'a jamais fait mystère de vouloir privilégier sa production d'écrans AMOLED pour ses propres produits, encore à l'heure actuelle.