La signature du décret plaçant le groupe Huawei sur liste noire et bloquant une bonne partie de ses relations commerciales avec les entreprises high-tech US au nom de l'urgence nationale a créé un choc dans l'industrie mobile et annonce des inflexions de stratégie de grande ampleur.

TSMC gravure L'effet du décret a été repoussé de 90 jours pour laisser à Huawei la possibilité de maintenir son activité actuelle et ne pas pénaliser les clients et utilisateurs de ses équipements et smartphones mais la question se pose de la disponibilité des composants pour ses prochaines générations de smartphones, ordinateurs et autres produits électroniques.

La mise en application du décret n'est pas une totale surprise. Dès fin 2018, Donald Trump évoquait son intention de recourir à cette arme puissante dans la guerre économique opposant les Etats-Unis à la Chine.

Le groupe Huawei a donc pris les devants et commencé à partir de ce moment à stocker des composants pour faire face à un éventuel barrage des accès aux approvisionnements.

Selon le site Digitimes, La firme chinoise peut tenir avec les réserves accumulées depuis fin 2018 jusqu'à la fin de l'année. Les sources d'approvisionnement taiwanaises ont d'ailleurs été priées de livrer en avance leurs composants durant le premier trimestre 2019.

Mais cela ne résoudra pas tous les problèmes. Le fondeur taiwanais TSMC, qui souffre déjà du tassement des ventes de smartphones, s'attend désormais à une chute des commandes venant de HiSilicon / Huawei si le décret américain est appliqué à la lettre ces prochains trimestres.

Cela pourrait aussi avoir des répercussions sur les ventes d'iPhone en Chine,  en représailles aux vexations de Trump, alors que TSMC produit aussi les SoC Apple Ax des appareils mobiles d'Apple.

Source : Digitimes