Si Huawei devrait continuer à pouvoir proposer la plate-forme Android sur ses smartphones cette année, sa mise sur liste noire par le président des Etats-Unis risque de bloquer son accès à l'écosystème mobile de Google.

D'ici mi-août, la période de grâce de trois mois après la signature du décret arrivera à son terme et aucun signe d'apaisement ne semble être à l'ordre du jour.

Au contraire, Donald Trump a décidé d'une nouvelle hausse des tarifs douaniers sur les produits en provenance de Chine effective à partir du 1er septembre et qui risque de faire grimper les prix des produits électroniques fabriqués en Chine.

Le géant chinois a laissé entendre qu'il disposait depuis longtemps d'une alternative à Android et aux services mobiles de Google. Ce système, connu sous le nom de Hongmeng OS en Chine, pourrait donc prendre le relais d'Android en cas de maintien des sanctions.

Selon Reuters, qui reprend l'information d'un journal d'Etat chinois, Huawei teste activement un premier smartphone équipé de ce système d'exploitation et envisage de le commercialiser avant la fin de l'année.

Huawei P30 Pro deballage

Huawei P30 Pro

Le smartphone serait positionné en entrée de gamme et proposé vers 2000 yuans (255 € environ). Reuters rappelle que Hongmeng est à l'origine plutôt destiné à l'Internet des objets et devait équiper les smart TV de la marque Honor.

Il s'agirait donc ici plus d'une démonstration de faisabilité, Huawei affirmant toujours qu'Android reste sa solution de référence pour les smartphones. Il sera de toute façon difficile de rivaliser avec l'OS mobile dominant du marché mondial et ses centaines de millions d'applications.

Sur le premier semestre, Huawei a connu une nouvelle forte progression de ses ventes de smartphones sous Android. C'est sur la deuxième moitié de l'année que l'effet des sanctions pourrait se faire sentir, même si le groupe reste très solide sur son marché national, mettant la pression sur ses concurrents locaux.

Source : Reuters