Organisé par le Secrétariat général de la Zone de défense et de sécurité de Paris, l'exercice a pour but de simuler une montée des eaux comparable à la crue centennale de 1910, qui avait vu la Seine atteindre 8,62 mètres à Paris-Austerlitz.

L'enjeu est de tester la coordination interservices, la continuité d'activité des infrastructures critiques et les plans d'évacuation. L'opération, labellisée Journée Nationale de la Résilience, s'inscrit dans une démarche globale pour " développer une culture du risque inondation ".

Un exercice indispensable pour l'Île-de-France

Le risque inondation est le premier risque naturel majeur en Île-de-France. En cas de crue centennale, les chiffres donnent le vertige : plus de 630 000 personnes se trouveraient en zone inondable et près d’un million en zone dite de fragilité.

Ces dernières subiraient des coupures de réseaux essentiels (électricité, chauffage, eau potable, télécommunications) paralysant leur quotidien. Les crues récentes de 2016 et 2018 ont déjà rappelé cette fragilité.

Avec le dérèglement climatique, qui pourrait rendre ces phénomènes plus intenses et fréquents, anticiper est devenu une nécessité pour garantir la résilience de la région et limiter des répercussions qui seraient majeures sur l'économie nationale.

Un exercice HYDROS 25 cette semaine

L'exercice HYDROS 25 est une simulation grandeur nature qui mobilise plus de 100 partenaires. Un scénario hydrologique fictif, basé sur des crues réelles avec des coefficients majorants, a été élaboré pour placer l'Île-de-France en alerte.

L'objectif est de tester toute la chaîne de commandement et d'action. En particulier, éprouver la coordination zonale, s'assurer de la continuité des missions essentielles, évaluer l'efficacité des procédures d'alerte, tester les plans de gestion de crise et les capacités d'évacuation, préparer le retour à la normale.

Des exercices et des entraînements sur le terrain, comme la circulation de véhicules de secours en Seine-et-Marne ou l'évacuation simulée d'un immeuble à Paris, ponctueront la semaine.

Le dispositif FR-Alert pour plusieurs communes

Au cœur de l'exercice, le dispositif FR-Alert sera testé en conditions réelles dans 19 communes de cinq départements (Paris, Seine-et-Marne, Essonne, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne).

Les personnes présentes dans les zones concernées, et à des créneaux horaires précis, recevront une notification sur leur téléphone portable. Le message, accompagné d'un signal sonore spécifique même en mode silencieux, portera la mention " Exercice ".

La préfecture de Police insiste sur le fait qu'il s'agit d'un test et " aucune action particulière n’est attendue ". Les consignes sont de ne pas contacter les secours ou les autorités, et de ne pas relayer de fausses informations.