Cela fait plusieurs mois que l'on évoque Bard, l'intelligence artificielle de Google, mais pas vraiment dans les meilleurs termes... Lancée un peu à la va-vite comme une réponse à ChatGPT, l'IA de Google s'est montrée parfois maladroite, vexante ou même plus souvent dénuée de tout sens dans ses réponses...
Google Bard : des débuts chaotiques...
Après un mea culpa des ingénieurs et de Google expliquant avoir lancé leur IA précipitamment, la firme de Mountain View annonce un lancement plus large de son outil, qui devient accessible dans pas moins de 180 pays.
Bard profite au passage de plusieurs évolutions, notamment l'intégration de PaLM 2 (Pathways Language Model), soit un modèle de langage qui se calque sur celui adopté par GPT-4 et LLaMA. Désormais, Bard est donc capable de répondre et de produire du texte dans plus de 100 langues.
Notons que même si l'annonce est intéressante, la France n'est pas concernée par cette dernière : il faudra encore patienter pour que Bard soit capable d'échanger parfaitement dans la langue de Molière, mais pas que puisque l'Espagne et l'Allemagne devront également attendre.
Des améliorations notables
Au rayon des nouveautés, Bard est désormais capable d'associer des visuels dans les réponses prodiguées, grâce à une intégration avec Google Image Search. L'Intelligence artificielle de Google peut également décrire avec précision une image qu'on lui soumet, et l'intégration avec les services de Google permet une exportation des résultats vers Google Docs, Sheets, Maps et Gmail.
Finalement, Google compte faire de Bard un élément central qui appuiera son moteur de recherche et qui s'inscrira plus largement au sein des Google Services.
Google a précisé que Bard avait amélioré ses capacités de génération de code avec la possibilité d'exporter directement vers Replit. Une intégration vers les plateformes et logiciels tiers qui ne s'arrête pas là puisque Bard peut également communiquer avec Adobe Firefly, Kayak, Wolfram, Khan Academy, Instacart...
À défaut d'avoir lancé l'IA la plus perfectionnée du marché, Google souhaite prendre l'ascendant avec ce que la marque sait faire de meilleur : intégrer l'outil à l'ensemble de sa suite pour profiter d'une convergence maximale qui évite aux utilisateurs d'avoir à quitter l'écosystème en place, justement ce qui fait déjà la force d'Android et des applications Google depuis des années.