Les fautes d'orthographe, cela arrive à tout le monde, mais cela peut avoir une incidence importante en fonction du destinataire. Si envoyer des messages contenant des fautes à ses proches n'est pas très préjudiciable, cela peut l'être un peu plus quand il s'agit d'envoyer un message à un futur employeur, à un client ou à un collaborateur.

Dans certains cas, cela peut être préjudiciable pour l'obtention d'un poste ou la validation d'un projet si d'autres candidatures ou concurrents ont de leur côté une orthographe irréprochable.

Dans ce cas, mieux vaut alors avoir recours à un correcteur d'orthographe pour éviter la ou les bévues fatales pour votre image et la considération de l'échange. S'il existe déjà sur le marché de multiples solutions, la prochaine révolution pourrait être transparente et assurer une rédaction impeccable en toutes circonstances.

L'IA nous sauvera-t-elle des fautes d'orthographe ?

L'intelligence artificielle se cache une nouvelle fois derrière cette magie apparente. Google a annoncé il y a peu l'ajout d'une dose d'IA dans son clavier virtuel Gboard pour Android avec une option ProofRead (encore en beta).

Cette nouvelle fonction apporte une correction orthographique automatique depuis un simple bouton, mais elle veut apporter beaucoup plus grâce des options avancées.

Google cite ainsi la possibilité de modifier le ton d'un message pour le rendre plus factuel ou plus personnel selon l'interlocuteur en privilégiant le choix de certains termes et de tournures spécifiques, ou bien celle de trouver des points communs entre les deux interlocuteurs pour faciliter l'engagement d'une discussion.

Ces éléments nécessitent bien sûr de disposer d'informations contextuelles apportées par les autres services en ligne de Google, ce qui peut rajouter à l'impression d'être pisté ou bien à celle de pouvoir étendre ses opportunités grâce à des métadonnées, selon les points de vue.

Plus aucune faute, même pas de goût

Google n'est bien sûr pas le seul à ajouter de l'IA dans les interfaces de saisie, que ce soit pour corriger les fautes d'orthographe, générer du texte ou pour faciliter les conversations.

Microsoft fait de même avec son moteur de recherche Bing alimenté par les solutions d'intelligence artificielle d'OpenAI et l'on peut s'attendre à ce que de nouvelles fonctionnalités émergent avec la montée en puissance des modèles de langage (LLM) et leur compréhension renforcée du contexte des requêtes.

Et si cela peut encore demander de transmettre les textes et les requêtes à des serveurs externes, il sera bientôt possible de traiter ces opérations directement en local sur les smartphones, renforçant leur sécurité, leur confidentialité et la rapidité de traitement des données.

Les derniers processeurs mobiles affichent déjà de solides capacités en intelligence artificielle et les grands acteurs ont mis l'accent sur la puissance des IA génératives embarquées, déjà capables de prouesses en matière d'édition et de génération de texte, d'image ou de son.

Les fautes d'orthographe et les erreurs de grammaire pourraient donc prochainement appartenir au passé sans même que l'utilisateur n'ait à faire d'efforts particuliers, la couche IA se chargeant de traiter le texte de base pour le corriger, l'embellir ou lui donner de nouvelles intentions.