" Je suis Fedha, la première présentatrice au Koweït qui travaille avec l'intelligence artificielle à Kuwait News. Quel genre d'actualités préférez-vous? Écoutons vos opinions. " C'est par ces quelques mots prononcés en arabe qu'une présentatrice générée par IA a été dévoilée sur le compte Twitter du média Kuwait News.
Ce site d'actualité est affilé à Kuwait Times qui est un quotidien anglophone au Koweït et présenté comme le premier journal de langue anglaise dans la région du golfe Persique. Rédacteur en chef des deux médias, Abdullah Boftain a indiqué à l'AFP que Fedha est un test pour évaluer le potentiel de l'IA afin de proposer du " contenu nouveau et innovant. "
À l'avenir, il souligne que la présentatrice générée par IA pourrait adopter l'accent koweïtien et diffuser des bulletins d'information sur le compte Twitter de Kuwait News. Ce dernier comptabilise actuellement plus de 1,2 million d'abonnés.
RSF appréciera ?
Abdullah Boftain précise qu'avec ses cheveux blonds et ses yeux clairs, l'apparence de la présentatrice virtuelle doit refléter la diversité du pays, sachant que les Koweïtiens côtoient de très nombreux expatriés.
Dans la dernière édition de l'indice mondial de l'innovation publié par l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (une agence spécialisée des Nations Unies), le Koweït figure à la 62e place sur 132 pays classés.
Au niveau du classement mondial de la liberté de la presse qui est établi par l'association Reporters Sans Frontières (RSF), le Koweït occupe la 158e place sur les 180 pays et territoires classés… et en large recul par rapport à son précédent classement (105e place).
De maigres détails, mais pas une première mondiale
Peu de détails sont connus au sujet de la technologie qui anime la présentatrice virtuelle de Kuwait News et sa capacité à générer elle-même des titres d'actualité. Le Koweït n'est en tout cas pas le premier pays à dévoiler un présentateur généré par IA.
Il y a par exemple déjà eu une tentative en Chine avec l'agence de presse Xinhua (Chine nouvelle), pour un résultat qui était cependant plus robotique.
L'introduction de Fedha a suscité quelques réactions, dont une interrogation qui revient fréquemment en ce moment sur l'impact que l'IA générative aura sur les emplois actuellement occupés par des humains.
