La tentative de rachat de T-Mobile US par le groupe Iliad est toujours en cours et entre dans une phase de calme du fait de l'ouverture du processus d'enchère pour des fréquences aux Etats-Unis. La période pourrait permettre à l'entreprise française d'essayer de valider l'opération et d'emporter le morceau avec une offre ajustée.

Iliad logo  L'initiative présente des risques évidents mais le marché mobile français est désormais moins riche en opportunités. Entre Bouygues Telecom qui refuse son offre jugée trop faible et le rachat de SFR par Numericable, les bons coups se font plus rares.

Le site Challenges.fr rapporte que le rachat de SFR mené par Patrick Drahi, administrateur du fonds actionnaire Altice, a plutôt agacé Xavier Niel, fondateur du groupe Iliad, qui trouverait dans la tentative de rachat de T-Mobile un nouveau défi à sa mesure.

Le raisonnement ne serait donc pas purement rationnel et économique, même s'il est important pour trouver un relais de croissance sur un marché mobile français qui risque de se consolider après une phase d'ébullition qui a redistribué une partie des cartes.

Selon les documents diffusés lors de la présentation de ses résultats financiers, Iliad compte procéder à des réductions de coûts dans toutes les branches en remplaçant les solutions en place fournies par des sous-traitants par des outils développés en interne.

Logo T-Mobile  Challenges.fr relève la plasticité et l'audace de l'équipe proche de Xavier Niel, prête à relever ce genre de défi, et de soutiens opportuns venant appuyer la démarche. Mais cette souplesse est freinée par le manque de notoriété de l'homme d'affaires français aux Etats-Unis, qui a pu conduire à une réception sceptique de la proposition, indépendamment du montant mis en jeu.

Iliad a cependant pu profiter des blocages réglementaires rencontrés par l'offre principale montée par l'opérateur Sprint (détenu par le japonais Softbank), lui permettant de s'intercaler et de faire à son tour une proposition.

Xavier Niel, peu connu de l'opérateur Deutsche Telekom, qui détient T-Mobile US, peut aussi compter sur le fait que la maison-mère cherche depuis des années à vendre sa filiale et que les repreneurs ne sont pas si nombreux. Et si Sprint se désiste, il restera toujours le petit opérateur français remuant, même à un prix inférieur à ce qu'elle espérait.

Source : Challenges.fr