Les recherches pour retrouver des traces du vol MH370 viennent de reprendre, deux mois après la disparition de l'avion de ligne, et pour tenter de savoir ce qui s'est passé à son bord alors que l'avion aurait volé plusieurs heures après avoir coupé (presque) toute communication.
Le mystère épais entourant la disparition de ce vol et les difficultés pour retrouver des indices et reconstituer le déroulé des événements conduisent la société Inmarsat à annoncer en amont de la conférence ICAO (International Civil Aviation Organization) de Montreal sa volonté de proposer un service gratuit de suivi des avions de ligne via l'utilisation de sa constellation de satellites de communication.
Le fournisseur de services de communication par satellite indique que sa proposition pourra être compatible avec les quelque 11 000 avions de ligne disposant déjà d'un système de communication Inmarsat, soit la quasi-totalité des lignes aériennes.
Elle consistera à envoyer toutes les quinze minutes des informations sur la position GPS de l'appareil, sa direction et son altitude, permettant un suivi même dans les zones hors de portée des radars terrestres. En passant par un système de communication déjà installé dans les avions, Inmarsat veut contourner l'argument du prix du déploiement d'un tel dispositif à grande échelle.
La société compte en outre proposer un service de boîte noire dans le cloud qui pourrait se déclencher en cas d'anomalie par rapport au plan de vol ou en fonction de certains paramètres de vol et qui enregistrerait alors, toujours via une connexion satellite Inmarsat, toutes les données habituellement recueillies dans les boîtes noires des avions de ligne.
L'accès à ces informations pourrait être plus direct et l'analyse des données de vol plus rapide par rapport à la nécessité de retrouver les boîtes noires en cas de crash. Malgré ses communications interrompues, c'est via la réception de données Inmarsat toutes les heures qu'il a pu être déterminé que le vol MH370 avait continué de voler longtemps après sa disparition des écrans radar.