Google imagine appliquer ses bonnes vieilles recettes aux objets connectés. C'est une intention qui apparaît dans une lettre transmise en 2013 au gendarme américain de la Bourse et rendue publique cette semaine.

Interrogée par la Securities and Exchange Commission sur ses revenus publicitaires dont les différences entre l'ordinateur et la plateforme mobile, la firme de Mountain View évoque l'évolution de la notion de mobilité afin d'englober les objets intelligents.

Google écrit alors :

" Par exemple, d'ici quelques années, nous et d'autres sociétés pourrions diffuser des annonces publicitaires et d'autres contenus sur les réfrigérateurs, tableaux de bord de voitures, thermostats, lunettes et montres pour ne citer que quelques possibilités. "

Google précise que son attente est que ses utilisateurs " utilisent ses services et voient ses publicités sur de plus en plus d'appareils à l'avenir. "

Google logo pro Un tel aveu n'est finalement guère une surprise pour un groupe dont la publicité demeure la manne financière. Les exemples cités font immédiatement penser à Google Glass, Android Wear pour les objets connectés, ainsi que les thermostats intelligents de Nest ( Google a racheté Nest Labs pour 3,2 milliards de dollars ).

Sauf que Google n'est pas forcément très à l'aise avec une telle incursion qui pourrait déplaire à l'utilisateur et lui faire clairement comprendre que c'est lui le produit. Google a ainsi réagi en déclarant que le document transmis à la SEC n'est " pas une feuille de route ". Quant à Nest, son " modèle économique n'est pas basé sur la publicité " et il n'y a " jamais eu de plan en ce sens. "

Le fondateur et PDG de Nest a également fait savoir que l'entreprise est gérée de manière indépendante vis-à-vis de Google. Il a ajouté : " Nous n'avons rien contre les publicités. […] Nous pensons simplement que la publicité n'est pas la bonne solution pour l'expérience utilisateur de Nest. "

Nous verrons bien ce qui se passera réellement dans un avenir au bout du compte déjà palpable...