Avec la disponibilité d'iOS 12.1 (diffusion depuis la semaine dernière), Apple prévient qu'une nouvelle fonctionnalité de gestion des performances s'applique à l'iPhone 8, l'iPhone 8 Plus et l'iPhone X, à savoir la gamme d'iPhone de 2017.
Le cas échéant, lorsque cette fonctionnalité est activée, les performances d'un iPhone de 2017 sont susceptibles d'être bridées s'il a été détecté une dégradation de l'état de la batterie. En l'occurrence, une activation peut se faire après un premier arrêt inattendu de l'appareil à cause d'une batterie pour laquelle " la capacité à fournir une énergie maximale instantanée a diminué. "
Cette fonctionnalité rappelle bien évidemment le cas du bridage des performances du processeur d'abord secrètement introduit dans la mise à jour iOS 10.2.1 en février 2017, avant que Apple ne soit contraint à un effort de transparence. Il a fallu attendre iOS 11.3 pour avoir la possibilité de désactiver ce bridage.
Cette fois-ci, Apple évite de tomber dans une nouvelle polémique et n'agit pas de manière secrète. Cela étant, Apple avait tout de même écrit au Sénat américain en février dernier pour préciser que l'iPhone 8, iPhone 8 Plus et iPhone X intègrent " des mises à jour matérielles permettant une gestion plus avancée des performances " afin que iOS puisse anticiper et éviter des arrêts inattendus.
Manifestement, ces améliorations matérielles n'étaient pas seules suffisantes. On peut par ailleurs s'étonner de l'évocation de problèmes de batterie avec des iPhone de 2017, à moins qu'il ne s'agisse justement d'anticiper.
Apple écrit que la fonctionnalité de gestion des performances d'iOS 12.1 pour l'iPhone 8, 8 Plus et X aura des " impacts moins perceptibles " qu'avec l'iPhone 6 et 7, à cause justement d'une conception matérielle (et logicielle) plus avancée.
Une page d'aide entre dans les détails et précise par exemple qu'en cas de faible niveau de charge et de basses températures, les changements de gestion des performances sont temporaires.
Hasard du calendrier, l'autorité de la concurrence en Italie a infligé une amende de 10 millions d'euros à Apple pour avoir diffusé des mises à jour logicielles ayant réduit la fonctionnalité de smartphones et altéré leurs performances sans en avertir l'utilisateur. Samsung a également été sanctionné de 5 millions d'euros.