Selon l'agence européenne de coopération policière Europol, l'un des plus grands services d'IPTV pirate d'Europe a été démantelé aux Pays-Bas. Il desservait plus d'un million d'utilisateurs à travers le Vieux Continent.

En début de semaine, plusieurs perquisitions ont été menées aux Pays-Bas dans le cadre de la lutte contre le streaming illégal. Suspectées d'être impliquées dans la diffusion illicite de contenus premium, plusieurs personnes ont été arrêtées.

Europol indique que des forfaits achetés permettaient à des abonnés d'avoir accès à plus de 10 000 chaînes de télévision en direct, de même qu'une bibliothèque de 15 000 films, séries et émissions. La communication d'Europol n'entre toutefois pas dans les détails.

Disney+ et Netflix compris

D'après le service néerlandais FIOD en charge du renseignement et des enquêtes en matière fiscale, un abonnement était commercialisé pour environ 10 € par mois et avec un boîtier. Ainsi équipés, les abonnés étaient en mesure de regarder les contenus de Disney+, Netflix ou encore ESPN, en plus de la multitude de chaînes de télévision.

Les perquisitions ont eu lieu dans des locaux commerciaux et dans des domiciles de cinq villes aux Pays-Bas. Le FIOD précise que quatre personnes ont été interpellées. Les enquêteurs évoquent du blanchiment d'argent avec le produit de la vente des abonnements.

Divers documents, des comptes bancaires, cinq voitures, du matériel informatique et d'importantes sommes d'argent au montant non divulgué ont été saisis. Le service d'IPTV incriminé aurait été distribué depuis un data center de Le Helder.

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L'IPTV illicite pour 5 % des internautes français

Avec la publication de l'édition 2022 de son baromètre de la consommation des biens culturels dématérialisés, l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) a écrit qu'en France : " Le recours à l'IPTV, que ce soit par un boîtier ou depuis une application, concerne plus d'un consommateur illicite sur cinq. "

C'est un taux de 21 % chez les internautes qui consomment des contenus de manière illicite et de 5 % pour l'ensemble des internautes français qui consomment des biens culturels dématérialisés.