C'est cette semaine que l'atterrisseur Resilience (Hakuto-R M2) va tenter de se poser en douceur sur la Lune. Une deuxième tentative pour la société japonaise ispace qui avait connu l'échec et un crash en avril 2023 avec la mission Hakuto-R M1.

L'événement est prévu pour le jeudi 5 juin à 19h17 GMT (21h17 heure de Paris). Le site d'atterrissage principal est situé près du centre de la mer lunaire Mare Frigoris qui se trouve dans l'hémisphère nord de la face visible de la Lune.

Avec un fonctionnement nominal, Resilience est actuellement en orbite circulaire à 100 km au-dessus de la Lune. L'entrée en orbite lunaire avait eu lieu le 6 mai.

Après un décollage mi-janvier

La mission Hakuto-R M2 avait décollé le 15 janvier dernier à bord d'une fusée Falcon 9. Le lanceur de SpaceX embarquait également l'atterrisseur Blue Ghost de Firefly Aerospace qui a réussi l'exploit de se poser sur la Lune le 2 mars.

Le long périple pour Resilience a permis d'économiser du carburant. Un voyage de près de cinq mois pour atteindre le sol de notre satellite naturel, dont le point d'orgue est désormais imminent.

« Il y a un peu plus de deux ans, ispace est devenue la première entreprise privée au monde à tenter un atterrissage lunaire. Bien que la mission Hakuto-R M1 ait obtenu des résultats significatifs, nous avons perdu la communication avec l'atterrisseur juste avant l'alunissage. Depuis lors, nous avons tiré des enseignements de cette expérience, en l'utilisant comme une source de motivation pour aller de l'avant avec détermination. »

Patron et fondateur de ispace, Takeshi Hakamada ajoute : « Nous sommes désormais à l'aube de notre prochaine tentative d'inscrire notre nom dans l'histoire. »

Un rover fabriqué en Europe

Si le succès est au rendez-vous, Resilience (Hakuto-R M2) permettra de déployer le rover Tenacious pour explorer la surface de la Lune et recueillir un échantillon de régolithe grâce à une pelle montée à l'avant.

L'échantillon sera photographié par la caméra HD du petit rover de 5 kg développé par une filiale de ispace au Luxembourg. Les communications avec le sol seront transmises via l'atterrisseur.

L'Agence spatiale européenne (ESA) souligne que son réseau mondial de stations terrestres facilite la communication entre Resilience et le centre de contrôle de mission de ispace à Tokyo.

N.B. : Source images : ispace.