Cerveau derrière le défunt site de partage de fichiers Megaupload, Kim Dotcom a essuyé un nouveau revers majeur. Un tribunal néo-zélandais a rejeté sa demande d'annuler une décision ministérielle autorisant son envoi vers les États-Unis.

Un énième revers judiciaire

La Haute Cour de Nouvelle-Zélande a balayé les arguments de Kim Dotcom qui affirmait que la décision de l'extrader était politique et qu'il ferait face à un traitement « grossièrement disproportionné » aux USA.

Cette décision fait suite à l'approbation de l'extradition par le ministre de la Justice du pays en août 2024. Le fondateur de Megaupload tentait, via un contrôle judiciaire, de faire invalider l'arrêté. En vain...

L'ombre d'un accord manqué

Ce qui rend la situation encore plus amère pour Kim Dotcom, c'est le sort réservé à ses anciens partenaires. Mathias Ortmann et Bram van der Kolk ont, eux, réussi à éviter le système judiciaire américain.

En juin 2023, ils ont plaidé coupable devant un tribunal néo-zélandais et ont été condamnés à deux ans et demi de prison. En échange, les États-Unis ont abandonné les poursuites à leur encontre. Kim Dotcom a contesté le fait que cet accord ne lui ait pas été proposé.

Une saga hollywoodienne sur le point de s'achever ?

L'affaire a débuté en janvier 2012 par un raid spectaculaire du FBI sur le manoir de Kim Dotcom à Auckland. Les procureurs américains accusent Megaupload d'avoir généré au moins 175 millions de dollars de revenus, principalement grâce au téléchargement illégal de films, de chansons et de séries.

Le département de la justice américain a même qualifié cette affaire de « plus grand cas de violation de droits d'auteur de l'histoire des États-Unis ». Malgré des problèmes de santé, l'état de Kim Dotcom n'a pas été jugé comme un obstacle à son extradition.

Une ultime chance subsiste pour Kim Dotcom avec un appel qui doit être déposé avant le 8 octobre prochain.

Source : CBS News