À quelques semaines de la reprise du championnat de France de football, la Ligue de Football Professionnel (LFP) et sa filiale LFP Media se félicitent d'une décision de justice qui pourrait changer les règles du jeu.

Le Tribunal judiciaire de Paris a validé la possibilité de contraindre les fournisseurs de DNS alternatifs à bloquer l'accès aux services diffusant illégalement les matchs. Il est question de streaming illégal, de services IPTV et d'applications diffusant sans droits les matchs de Ligue 1 McDonald’s et de Ligue 2 BKT.

Une première juridique qui change la donne ?

Jusqu'à présent, les blocages visaient principalement les fournisseurs d'accès à Internet (FAI) avec leurs propres DNS. Les utilisateurs un minimum avertis pouvaient souvent - et très simplement - contourner ces mesures en ayant recours à des serveurs DNS alternatifs.

La justice reconnaît pour la première fois en France qu'une injonction préventive peut être appliquée à ces acteurs. Pour la LFP et LFP Media, c'est « un outil supplémentaire pour protéger efficacement leurs droits dès le début de la saison 2025-2026 ».

Un arsenal anti-piratage renforcé

La décision vient compléter une première victoire obtenue une semaine plus tôt, le 10 juillet, permettant le blocage des sites pirates par les FAI dès la reprise du championnat. La LFP dispose maintenant d'un double mécanisme de blocage, créant un étau bien plus difficile à desserrer pour les plateformes pirates.

Le dispositif s'appuie sur un article du Code du sport qui permet à la LFP et LFP Media de saisir l'Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique) pour étendre les blocages à de nouveaux services illicites qui apparaîtraient en cours de saison.

La riposte se veut ainsi plus dynamique et évolutive… tout comme les méthodes pour du steraming illégal.

Protéger l'économie du football français

Derrière cette bataille juridique se cache un enjeu économique majeur qui est la protection des revenus du football français, fragilisés par le streaming illégal. L'offensive intervient à un moment stratégique, juste avant le lancement, le 15 août prochain, de la nouvelle plateforme officielle Ligue 1+.

« La LFP et LFP Media poursuivront une stratégie active, en mobilisant tous les leviers juridiques et technologiques, aux côtés des clubs, des diffuseurs et des distributeurs », écrit dans un communiqué la LFP pour sa lutte contre le piratage.