Nokia a récemment annoncé la suppression de 600 postes principalement localisés sur le site de Lannion. Une situation inacceptable pour les syndicats puisque lors du rachat d'Alacatel Lucent en 2015, la marque s'était engagée au maintien de 4200 emplois sur 2 ans tout en assurant l'embauche de 500 nouveaux emplois dans la recherche et le développement.
Finalement, quelques mois à peine après le rachat, Nokia opérait déjà une restructuration avec 400 licenciements à la clé, suivie de l'annonce ces dernières semaines d'une nouvelle séparation impliquant 597 postes d'ici 2019. Pendant ce temps, Nokia n'aurait recruté que 190 des 500 ingénieurs promis lors du rachat d'Alcatel.
La situation est particulièrement délicate pour Emmanuel Macron, qui était ministre de l'Économie lors des discussions entre Nokia et l'état pour la validation du rachat d'Alcatel Lucent. Le Président de la République a ainsi commenté : "Je suis un pro-Européen, je crois aux champions européens. Mais je crois à la parole donnée et Nokia n'a pas donné le signal qu'il tenait sa parole, ce qui est grave."
À l'occasion d'une rencontre avec le Premier ministre finlandais Juha Sipila "J'ai dit au Premier ministre ma préoccupation sur ce sujet et mon inflexibilité totale" indique par ailleurs le Président français. Reste désormais à savoir jusqu' à quel niveau Emmanuel Macron s'impliquera pour contraindre Nokia à tenir ses engagements. La société a annoncé mettre en pause ses projets de restructuration le temps d'organiser une réunion avec une partie du gouvernement qui se tiendra le 2 octobre prochain.