Axelle Lemaire, la secrétaire d'État au numérique ayant succédé à Fleur Pellerin compte bien imposer sa propre vision des choses et l'a fait entendre dès le conseil des ministres qui s'est tenu mecredi dernier.
Rien d'officiellement partagé suite au conseil, notamment concernant les sujets sensibles comme le droit à l'oubli, le filtrage administratif, la lutte contre la cybercriminalité, mais la volonté annoncée d'Axelle Lemaire d'une "concertation" reprenant le sujet depuis le départ.
" Une large concertation sera prochainement lancée autour du projet de Loi numérique en préparation, et de la palette d'outils à mobiliser, au niveau français et au plan européen, pour faire de la France un acteur innovant de la transformation numérique.", voici ce qu'indique le seul communiqué officiel de la secrétaire d'État pour l'heure.
Malgré tout, nos confrères du Figaro semblent détenir davantage d'informations et indiquent qu'Axelle Lemaire et Arnaud Montebourg travailleraient déjà ensemble à l'établissement d'une feuille de route. À ce titre, une agence du numérique pourrait être créée dès la fin de cette année, juste avant la présentation du projet de loi. L'agence en question intègrerait le plan France Très Haut Débit tout comme le dispositif de soutien aux start-ups, la Frenchtech
Le projet de loi sur le numérique devrait intégrer un volet consacré à l'économie, à la croissance et à l'innovation tout en abordant la question de la neutralité du Net, les libertés numériques et la cybercriminalité tout comme la fiscalité et le financement des entreprises.
Les concertations devraient durer trois mois, sous la tutelle du Conseil national du numérique. Axelle Lemaire a toutefois indiqué que l'un des points essentiels du projet de loi se jouera en partenariat avec Bruxelles : " La nouvelle frontière numérique du droit sera nécessairement européenne. Que ce soit pour la régulation des plateformes, le statut des données, l'économie de la data : c'est l'échelon pertinent pour porter les valeurs de la France."