Un an après leur lancement sur Instagram, Meta annonce le déploiement à l'échelle mondiale des comptes Ado sur Facebook et Messenger. Dévoilés en avril dernier, ils concernaient jusqu'à présent les États-Unis, le Royaume-Uni, l'Australie et le Canada.

L'initiative place des centaines de millions d'adolescents sous un régime de protections renforcées, limitant les contacts indésirables et les contenus inappropriés. Elle s'inscrit dans une démarche plus large visant à répondre aux vives inquiétudes concernant la santé mentale des jeunes utilisateurs.

Quelles protections pour les comptes Ado ?

Conçus pour répondre aux principales préoccupations des parents, les comptes Ado activent par défaut plusieurs protections.

Les adolescents ne peuvent recevoir des messages que de personnes qu'ils suivent déjà. Leurs stories ne sont visibles que par leurs amis, et les mentions ou commentaires sont également restreints à leur cercle.

Pour les moins de 16 ans, l'autorisation parentale est requise pour modifier de tels paramètres. Meta a aussi intégré des rappels incitant à quitter les réseaux après une heure d'utilisation et un mode veille activé la nuit.

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Une collaboration avec le monde de l'éducation

Au-delà de l'encadrement parental, Meta officialise son School Partnership Program qui concerne les collèges et lycées américains.

Ce programme, développé avec des associations éducatives, offre aux établissements un canal direct pour signaler des problèmes de sécurité, comme le harcèlement, afin d'obtenir un examen prioritaire, promis dans les 48 heures.

Dans un contexte tendu

Le déploiement de ces outils intervient dans un contexte tendu, une étude récente menée par un lanceur d'alerte de Meta révèle que les jeunes utilisateurs peuvent toujours être exposés à des contenus dangereux, malgré les protections. Des affirmations contestées par Meta.

" Soutenir les parents et aider les adolescents à utiliser nos applications en toute sécurité est une responsabilité que nous prenons très au sérieux ", réaffirme Adam Mosseri, le patron d'Instagram chez Meta.

Reste qu'un tour de vis pour la restriction de l'accès aux réseaux sociaux par les mineurs ne cesse de faire débat.