Parfois pointé du doigt pour ne pas protéger suffisamment les plus jeunes utilisateurs de ses plateformes, Meta annonce une série de mises à jour qui concernent Instagram. En outre, le groupe indique avoir supprimé près de 635 000 comptes qui interagissaient de manière inappropriée avec du contenu montrant des enfants.

Des messages privés plus sécurisés

La messagerie directe d'Instagram se dote de nouveaux boucliers. Les adolescents verront désormais des informations de contexte sur les comptes qui les contactent, comme la date de création du profil, pour mieux repérer les arnaques. Une nouvelle option permet de bloquer et signaler un compte en une seule action, simplifiant un processus qui pouvait être jugé trop lourd.

Meta se félicite déjà de l'efficacité de ses « Safety Notices ». En juin, ces alertes ont poussé les adolescents à bloquer un million de comptes. La protection contre la nudité, activée par défaut, semble aussi porter ses fruits.

Selon Meta, 99 % des utilisateurs la conservent, et plus de 40 % des images floutées reçues en messagerie directe sont restées masquées, réduisant l'exposition à des contenus non désirés.

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L'algorithme d'Instagram dans le viseur

Suite à des accusations pour un rôle dans la mise en relation de prédateurs avec des contenus d'enfants, Instagram modifie son algorithme de recommandation.

Les comptes gérés par des adultes, mais mettant principalement en scène des enfants, ne seront plus suggérés aux « adultes potentiellement suspects ». Par exemple, des profils ayant déjà été bloqués par des adolescents.

La plateforme va également rendre de tels comptes plus difficiles à trouver via la recherche et masquera les commentaires laissés par les adultes suspects.

Un grand ménage contre les comptes prédateurs

En parallèle de ces mesures, Meta a fait le ménage. L'entreprise a supprimé près de 135 000 comptes Instagram pour avoir laissé des commentaires à caractère sexuel ou demandé des images intimes sur des comptes d'enfants de moins de 13 ans.

Dans la foulée, 500 000 autres comptes prédateurs liés sur Facebook et Instagram ont aussi été fermés. Une action d'envergure dont les informations ont été partagées avec d'autres entreprises technologiques pour une lutte plus globale.

À noter que les nouvelles protections s'appliqueront aussi progressivement aux comptes d'enfants gérés par des adultes, qui basculeront par défaut vers les paramètres de messagerie les plus stricts.