C'est un récit qui a de quoi inquiéter et qui met en lumière la confrontation entre l'innovation technologique avancée et le respect de la vie privée. L'influenceuse Aniessa Navarro se rendait dans un institut de la chaîne European Wax Center à Manhattan pour une simple épilation avant ses vacances. Mais la séance a viré au cauchemar éveillé lorsqu'elle a remarqué un détail troublant sur le visage de la professionnelle qui s'occupait d'elle.
Que s'est-il passé exactement dans la cabine de soin ?
Imaginez la scène : en pleine séance d'épilation brésilienne, une procédure pour le moins intime, elle réalise que l'esthéticienne en face d'elle porte des lunettes connectées Meta. Prise d'un doute, elle l'interroge. La réponse se veut rassurante : les lunettes seraient de vue et, surtout, "pas chargées".
Une promesse qui n'a pas suffi à calmer l'angoisse d'Aniessa Navarro. "Je ne pouvais pas m'empêcher de penser : 'cette fille pourrait-elle être en train de me filmer ?'", a-t-elle raconté dans une vidéo TikTok devenue virale. Le malaise était tel qu'elle a avoué s'être "renfermée" pour le reste de la séance, incapable de chasser cette pensée de son esprit.
Quelle a été la réaction de l'entreprise et de la cliente ?
Suite à l'incident, l'influenceuse a contacté la direction de European Wax Center, qui lui a d'abord fourni une réponse "générique". Ce n'est qu'après que l'affaire a pris de l'ampleur médiatique que l'entreprise a affirmé que les lunettes de l'employée étaient bien éteintes. Peu convaincue, Aniessa Navarro a consulté deux cabinets d'avocats, qui lui ont confirmé qu'elle pourrait avoir un dossier solide. Hésitante à l'idée de "faire renvoyer quelqu'un", elle a expliqué que son but principal était de sensibiliser le public et de réclamer une interdiction de ce type d'appareils dans des contextes aussi intimes.
Cet incident est-il un cas isolé ?
Loin d'être un incident anodin, cette affaire est le symptôme d'un malaise grandissant face à la banalisation de la surveillance discrète. Plus de dix ans après le tollé provoqué par les Google Glass, les lunettes de Meta remettent le sujet sur la table. Des cas similaires ont déjà été signalés, notamment par une danseuse exotique qui s'inquiétait de voir des clients porter ces lunettes dans son club. La facilité avec laquelle le témoin lumineux d'enregistrement peut être dissimulé ne fait qu'amplifier la méfiance. L'incident de l'institut de beauté attire l'attention sur un vide juridique et éthique : où s'arrête la technologie et où commence le respect de l'intimité ?
Questions Fréquemment Posées (FAQ)
Qu'est-ce que les lunettes Meta Ray-Ban ?
Ces lunettes intelligentes ont été conçues par Meta en collaboration avec Ray-Ban. Ces appareils sont équipés d'une caméra, de microphones et de haut-parleurs, ce qui permet de capturer des images, d'enregistrer des vidéos, de passer des appels et d'interagir avec une intelligence artificielle, le tout sans avoir besoin d'utiliser les mains.
Comment puis-je vérifier si les lunettes sont en cours d'enregistrement ?
Un petit voyant lumineux est censé s'allumer sur la monture lorsque la caméra est active. Cependant, de nombreux tutoriels en ligne expliquent comment masquer facilement cette lumière, rendant l'enregistrement potentiellement indétectable pour les personnes filmées.
Est-il légal de porter ce type de lunettes dans un lieu comme un institut de beauté ?
La législation est encore floue. Si l'enregistrement d'une personne à son insu dans un lieu privé est illégal, le simple port des lunettes, même si elles sont éteintes, n'est pas spécifiquement interdit. Cet incident pourrait pousser les entreprises et les législateurs à établir des règles plus claires pour protéger la vie privée des clients.