Initialement présenté comme un concept et objet de travaux depuis une dizaine d'années, le pneu increvable Uptis de Michelin propose une structure sans air comprimé et avec un système de lames évitant à la fois les crevaisons et pouvant s'accommoder des déformations sans s'abîmer.
Son intérêt principal est d'offrir une durée de vie plus longue sans devoir s'inquiéter du gonflage (qui joue sur l'usure et la durée de vie des pneus) et des crevaisons tout en conservant confort et sécurité de conduite pour des voitures professionnels mais aussi des voitures particulières, avec une solution complète (pneu et roue) prête à l'emploi facile à déployer, notamment pour des flottes de véhicules.
Sur voies ouvertes avec La Poste
Tout cela est bien beau en théorie mais il faut encore valider le principe en conditions réelles. Après avoir annoncé un test avec des véhicules DHL à Singapour l'an prochain, Michelin va faire de même en France avec l'annonce d'une expérimentation qui prévoit d'équiper d'ici fin 2024 près de 40 véhicules utilitaires de La Poste avec les pneus Uptis.
Et cela commence tout de suite. Si vous êtes dans les Hauts-de-France, du côté de Lesquin, Valenciennes ou Douai, vous pourrez guetter les tournées de livraison de courrier et de colis dès le 27 juin puisque trois véhicules seront équipés des fameux pneus increvables dans le cadre d'un partenariat entre Michelin et La Poste sur deux ans.
Première française et européenne
C'est ainsi une "première française et européenne" qui est annoncée et va permettre de tester le pneu en conditions réelles et sur voies ouvertes (via une dérogation, le pneu n'étant pas encore officiellement homologué). Les tournées de La Poste seront un cadre idéal pour mettre à l'épreuve la fiabilité et la robustesse du pneu Uptis avant un déploiement plus large mais pas encore pour le grand public.
Car le pneu Uptis n'est pas encore prêt pour la production de masse et n'est pas aussi simple à fabriquer qu'un pneu classique, notamment pour assembler la bande de roulement et les ailettes.
Quant au prix, c'est encore un secret mais il pourrait s'appuyer sur une "facturation basée sur l'utilisation, le service fourni", rapporte La Montagne.