Le secteur du journalisme est actuellement quelque peu perturbé après l'annonce de Microsoft évoquant le licenciement de 27 salariés d'une agence de presse britannique : la marque souhaite les remplacer par une intelligence artificielle pour l'édition des articles de presse de certaines pages d'accueil du groupe.

La sélection d'articles proposée sur plusieurs sites de Microsoft ne se fera ainsi plus manuellement, elle sera confiée à un algorithme spécialisé dans l'agrégation de contenu et la mise en forme. Les pages d'accueil anglaises du site MSN et du navigateur Edge seront les premières à profiter de la situation.

MSN UK

Jusqu'à présent, l'agence de presse PA Media gérait ces pages Internet, mais elle sera limogée prochainement. Microsoft estime que le travail effectué peut être confié à un robot... Une situation contestée par les journalistes qui évoquent l'incapacité d'une IA à juger du caractère douteux d'une information ou à juger de la qualité des informations partagées en prenant compte l'intégralité des médias, des plus populaires au plus petits.

La situation est d'autant plus complexe pour le secteur du journalisme que ce dernier fait face à des difficultés depuis plusieurs années avec notamment une chute drastique des revenus générés par la publicité, la multiplication des bloqueurs de pub et la montée en puissance des médias de divertissement prenant le pas sur l'information.

De son côté Microsoft indique que ce choix n'est pas lié à l'épisode pandémique et que ce pas en avant n'est pas inscrit dans la pierre.