La course à la fusion nucléaire est lancée depuis plusieurs années à travers le monde avec quelques projets d'envergure. La Chine dispose ainsi de son HL-2M Tokamak, la France poursuit son développement d'ITER et les USA pourraient se doter de SPARC avec un rendement optimisé par les travaux du MIT.
Martin Greenwald, directeur du Centre de fusion nucléaire et de science des plasmas au MIT est particulièrement confiant dans le concept développé par ses équipes. Il s'agit d'un réacteur à fusion nucléaire "compacte" baptisé SPARC.
47 chercheurs spécialisés en physique nucléaire issu de 12 institutions différentes ont travaillé sur le sujet, ils estiment que la construction de SPARC pourrait débuter en juin 2021 pour être terminée en 2025 avec une production électrique dès 2035.
Il s'agit d'un réacteur de type Tokamak de petite taille (réacteur en forme de tore) comme celui du HL-2M Tokamak chinois qui produit un plasma brûlant qui permet de fusionner des isotopes d'hydrogène pour former de l'hélium et produire de l'énergie de façon auto-entretenue. C'est typiquement ce processus qui est au coeur de notre soleil.
Tout l'enjeu pour les scientifiques est de réussir à contenir la réaction dans une enceinte sécurisée. Pour ce faire, on exploite des champs magnétiques et le MIT mise ainsi sur des aimants super-conducteurs similaires à ceux utilisés par le réacteur ITER.
SPARC devrait, à terme, produire 10 fois plus d'énergie qu'il n'en faut pour alimenter sa réaction lorsqu'il aura atteint son rendement maximal. Il devrait ainsi se montrer aussi puissant qu'ITER, mais avec une taille bien plus compacte et beaucoup moins cher à produire. Côté facture, on parle ainsi de 200 millions de dollars pour SPARC contre 22 milliards pour ITER.