Les scientifiques cherchent actuellement à remplacer le propergol utilisé dans la propulsion des roquettes, vaisseaux et autres sondes spatiales par un nouveau système de propulsion basé sur la fusion nucléaire.
Le développement de la fusion nucléaire est au cœur de divers programmes de recherche depuis des dizaines d’années et c’est principalement le moyen de maitriser et de contrôler la fusion qui se révèle problématique.
L’équipe de l’Université de Washington utilise un type de plasma encapsulé dans un champ magnétique pour provoquer la fusion. Lorsque cette combinaison est exposée à une haute pression, la fusion nucléaire intervient.
Les chercheurs rapportent que dans cette condition, une quantité de matériau équivalente à un grain de sable pourrait produire une quantité d’énergie similaire à celle proposée par 1 gallon (3,8 litres) de carburant de fusée.
Les intérêts sont multiples, puisque le système gagnerait en performances du fait qu’il lui faille moins de combustible pour obtenir des résultats supérieurs à ceux proposés par les moteurs actuels. Une économie en poids qui se répercute sur la vitesse de déplacement, mais aussi la capacité d’emport de matériel scientifique et surtout sur le prix qui s’annonce plus faible.
Le projet qui nécessite encore beaucoup d’avancées ne devrait pas être disponible pour la première mission habitée à destination de Mars : Inspiration Mars qui devrait être lancée dès 2018. Néanmoins, les chercheurs sont confiants concernant leur découverte.
Les chercheurs se veulent également rassurants, et annoncent qu’à titre de comparaison, l’énergie déployée par le réacteur pour propulser les fusées devrait être 1 milliard de fois inférieur à celle d’une bombe à hydrogène, insuffisant donc pour créer une explosion d’envergure, d’autant que le champ magnétique utilisé se révèle suffisamment puissant pour canaliser et maintenir la fusion tout en protégeant le personnel naviguant.