La décision initiale de Mozilla était surprenante. Suite à des demandes répétées du régulateur russe des télécommunications Roskomnadzor, l'éditeur du navigateur Firefox avait rendu indisponibles cinq modules complémentaires en Russie.

Parmi les extensions bloquées, Censor Tracker, FastProxy, Planet VPN et Runet Censorship Bypass. Elles ont déplu au gouvernement russe pour leur capacité à contourner les mesures de censure mises en place dans le pays.

Sur les forums de Mozilla, le développeur de Censor Tracker avait notamment fait part de son étonnement et de son mécontentement. " Nous n'avons en aucun cas enfreint les règles de Mozilla. Cette décision semble donc étrange et injuste, pour être honnête. "

Mozilla reste fidèle à son Manifeste

Le bannissement opéré par Mozilla n'était finalement que temporaire, afin d'évaluer la situation et en prenant en compte l'environnement réglementaire en Russie, de même que " le risque pour la communauté et le personnel. " Il a été levé.

" Comme indiqué dans notre Manifeste, les principaux fondamentaux de Mozilla soulignent l'importance d'un internet en tant que ressource publique mondiale, ouverte et accessible à tous. […] Les utilisateurs doivent être libres de personnaliser et d'améliorer leur expérience en ligne grâce à des modules complémentaires, sans restrictions excessives. "

Mozilla assure de sa détermination à soutenir ses utilisateurs en Russie et dans le monde. " Nous continuerons de plaider en faveur d'un internet ouvert et accessible à tous. "

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Le défi de la censure russe

Depuis le 1er mars dernier, Reporters Sans Frontières rapporte que la Russie interdit les publicités sur les VPN et les sites web qui fournissent des informations sur les VPN. L'internet russe est qualifié de Runet. L'affaire avec Mozilla montre un pan des défis à surmonter.