Depuis qu'elle a lancé sa sonde MAVEN en fin d'année dernière en direction de Mars, la NASA révise sa position concernant l'envoi d'astronautes dans l'espace sur de longues périodes. Avant d'envisager des missions de ce genre ( il faut plus de 6 mois à un an pour arriver sur Mars en fonction de l'alignement des planètes et de l'accumulation des forces gravitationnelles, puis considérer le temps de séjour pour profiter d'un nouvel alignement permettant de gagner quelques mois de trajet de retour), la NASA se tourne vers les instituts de médecine de l'académie des sciences pour dresser une charte éthique permettant de décider clairement si les missions de longue durée représentent un intérêt suffisant comparé aux risques sanitaires pour les astronautes.
En d'autres termes, la NASA tente de savoir si le sacrifice de la santé de ses astronautes aura réellement le mérite de servir les avancées scientifiques, et si, en toute connaissance de cause, un blocage éthique quelconque pourrait se dresser face à ce type de mission.
Les standards sanitaires actuels de la NASA divisent les missions selon 5 niveaux de risques et permettent de préparer les astronautes avant la mission, de les assister pendant et après cette dernière. Or, les récentes missions envisagées impliquant des séjours dépassant plusieurs mois dans l'espace sont sans précédent, et aucun modèle de la NASA ne correspond à ce type de cas.
La NASA devra ainsi soit envisager la création d'un nouveau protocole, soit faire une entorse à l'un de ses standards en adaptant son encadrement et la formation de ses astronautes dans les années à venir.
C'est surtout l'image de la NASA qui est en question ici, les missions impliquant des risques sérieux pour la santé des astronautes, il faudra convaincre les gouvernements, les organisations sanitaires, et le peuple tout entier qu'elles représentent un intérêt capital offrant un bénéfice quelconque à l'échelle mondiale.