Jusqu'à présent, placer un satellite en orbite apporte son lot d'incertitudes : un problème lors du lancement ou un dysfonctionnement des équipements de l'engin et ce sont des dizaines de millions d'euros qui s'évanouissent dans l'espace, à moins de parvenir à corriger la situation a posteriori, souvent avec des conséquences sur la durée de vie du satellite, par la consommation plus rapide que prévu du combustible.

Pour résoudre cette problématique et ne plus dépendre totalement des aléas du lancement, la NASA a imaginé un service Restore-L de ravitaillement et de réparation de satellites en orbite basse dont elle compte faire la démonstration en conditions réelles en 2020 avec le satellite Landsat 7.

NASA Restore L satellite

L'idée est de pouvoir réapprovisionner un satellite opérationnel en combustible dans des conditions optimales (température, débit, pression...) pour étendre sa durée de vie à l'aide d'un bras robotisé qui pourra également, à l'occasion,  effectuer de menues réparations, comme aider au déploiement de panneaux solaires retors ou orienter correctement une antenne de communication.

NASA Restore L bras robot

Restore-L combinera des technologies (approche des satellites, utilisation du bras robotisé, transfert d'éléments d'un appareil à l'autre) dont la validation aura également un intérêt pour des missions spatiales ultérieures, notamment d'exploration de Mars.

Elles serviront également dans le cadre de la mission spécifique de capture d'un astéroïde sur lequel pourrait se poser pour la première fois un équipage humain, et à plus long terme pour envisager une exploitation minière de ces cailloux célestes.

La mission Restore-L pourrait donner lieu à long terme à la création de stations-services de l'espace placées sur des points intermédiaires d'itinéraires vers des colonies spatiales et n'obligeant pas à embarquer par exemple la totalité du carburant nécessaire dès le lancement.